Monday, December 19, 2011

DU PLUS PETIT RAPPORT DE STAGE A LA THESE !

 
Bonjour,
 
Il y a tant de choses à lire sur l'Internet ; alors soyons pratiques, histoire de ne pas vous faire perdre votre temps, ni le mien. Le fait est que l'immense majorité de mes client(e)s sont des étudiant(e)s de niveau avancé (2ème et surtout 3ème cycles) ainsi que des essayistes. Les textes qui me sont soumis ont déjà été lus et relus un certain nombre de fois (notamment par le directeur de recherche), et pourtant...
 
Pour vous en convaincre, vous m'adressez un courriel avec une ou deux pages en pièce(s) jointe(s), et vous recevrez le corrigé (gratuit) sous 48/72 heures.
 
 
 


PREMIÈRE PARTIE : COQUILLES, BOURDES ET PATAQUÈS

(Un gentil visiteur de ce blog m'a opportunément rappelé que les pataquès étaient généralement liés à des difficultés de la langue orale, ce qui est parfaitement exact. Il se trouve qu'un bon nombre des fautes que nous commettons à l'écrit sont dues, précisément, à l'intrusion de l'oral dans l'écrit, si l'on ne prend que les homophonies, par exemple : cote = côte, péché = pêcher, c'est = s'est = ces = sait, etc., sans oublier le "parler jeune" de nos champions du SMS, qui consistent à écrire comme l'on parle... Il s'agit bien souvent de pataquès.)

Conseil : pour agrandir les images, on double clique dessus et l'on revient en arrière à l'aide du bouton de retour gauche.


Exemple 1 : pas de chance : ce phénomène !


Exemple 2 : ... une jolie maison... offerte...




Exemple 3 : ... de longues études



Exemple 4 : pour mémoire, César Franck : 1822-1890 !


Exemple 5 : La machine à remonter le temps ?



Exemple 6 : Ah, ces ponctuations !

Exemple 7 : 120 Go sont... Voire !



Exemple 8 : No comment.


Exemple 9 : Attention au participe passé "pré-posé" !


Exemple 10 : Prix Médicis 1984... Auteur : BHV ?




Exemple 11 : Ça c'est bête : un(e) promesse !





Exemple 12 : No comment.




Exemple 13 : À ce chapitre, (virgule) et autres problèmes de ponctuation !






Exemple 14 : No comment.

Exemple 15 : ... idéaux !




Exemple 16 : No comment.



Exemple 17 : No comment.




Exemple 18



Exemple 19 : Ah, les dangers de la quasi-homonymie !




Exemple 20





Exemple 21 : No comment.


Exemple 22 : suspension..., pendaison ?



Exemple 23 : No comment.
Exemple 24 : No comment!




Exemple 25 : No comment!




Exemple 26 : No comment!




Exemple 27 : ... question d'espace !




Exemple 28 : segundo, tertio... Deuxième = il y a un(e) troisième...

Exemple 29 : ... encore une question d'espace ! Nota bene : signes simples (, .) : pas d'espace avant, un espace après ; signes doubles (; : ! ?) : un espace avant, un espace après...



Exemple 30 : No comment!


Exemple 31 : ... susciter (sc !)




Exemple 32 : ces sacrées consonnes/voyelles muettes !
Exemples 33 (a, b, c) : Dans notre rubrique "il n'y a pas que la presse 'écrite !'", vu et entendu au J.T. de 20 Heures...


33 a : La navette américaine... amarrée à la station spatiale internationale doit revenir dans x jours... David Pujadas dixit, Télévision Française (French Public TV), France 2, 12.07.2006.
33 b : Discovery s'est désamarrée de la station spatiale internationale... Béatrice Schönberg dixit, Télévision Française (French Public TV), France 2, 15.07.2006.
33 c

Pour mémoire : une amarre est une espèce de gros cordage ou de filin que l'on jette d'un bateau sur un quai ou un ponton, afin de l'enrouler autour d'un point fixe, dans le but d'immobiliser le bateau à quai. Le fait est qu'il n'y a rien sur la navette spatiale américaine qui ressemble à un gros cordage ! Et, de ce point de vue, "amarre", "amarrage" voire "désamarrage", etc., sont de purs barbarismes, des termes qui, malheureusement, reviennent fort souvent dans la bouche des présentateurs des radios et télévisions, comme dans la presse écrite, les exemples figurant ci-dessus n'étant pas exhaustifs, loin de là !


Exemple 34

Exemple 35



Exemple 36

Exemple 37 : cherchez l'erreur !

Exemple 38 : Mémoire universitaire (mémoire ancien reproduit ici avec l'autorisation de l'auteur) : 



Le même document après "rewriting" :
L'interactivité est une notion importante chez les jeunes et elle est devenue le maître mot pour toute opération de communication. Chez la "e-génération", le temps qui lui est consacré explique qu'Internet soit devenu un médium majeur si l'on veut réussir à capter l'attention des jeunes. Selon une étude réalisée par Harris Interactive, en octobre 2003, les jeunes passaient plus de temps sur Internet, avec une moyenne de 17 heures par semaine, contre 14 heures pour la télévision et 12 heures pour la radio. En effet, Internet leur permet d'étancher leur soif de savoir et de découverte, et surtout, il permet de créer de l'interactivité. En 2003, près de neuf jeunes sur dix se sont connectés à Internet (étude du Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de vie, juin 2003). Les jeunes se sont totalement approprié ce médium, lequel est devenu, en quelque sorte, l'un de leurs principaux outils de langage et de communication. Internet est ainsi, pour eux, un moyen de communication faisant partie de leur culture, eux qui vivent dans un univers de haute technologie et sont ainsi devenus des experts dans ce domaine.

Mais cela a pour conséquence d'augmenter encore plus le caractère volage de ces jeunes. En effet, Internet leur procure un accès très rapide aux recherches et aux renseignements les plus divers sur les produits, ce qui les a rendus plus exigeants. Dans l'ensemble, les jeunes sont généralement publiphiles, mais ils sont, par ailleurs, très critiques à l'égard des messages et de la façon dont ces derniers sont véhiculés. Ils ne sont pas dupes du contenu des messages et comprennent les mécanismes du marketing et de la publicité. Les jeunes représentent ainsi un public très exigeant, aussi bien sur la forme que sur le fond des messages publicitaires. Et pour espérer les toucher, les marques doivent réaliser des créations qui sortent du lot et fassent parler d'elles.


A ce sujet, les jeunes aiment la publicité lorsqu'elle est tournée en dérision, c'est-à-dire la pub qui se moque de la pub. Mais ils n'apprécient pas les messages qui mettent en avant leurs faiblesses, ceux qui les caricaturent : ils détestent qu'on leur renvoie leur image dans un miroir. C'est pour cette raison que les marques doivent utiliser un langage plus subtil, plus transparent et plus fin pour toucher les jeunes.


Ainsi, nous pouvons dire que les jeunes sont devenus, en quelque sorte, de véritables experts en matière de consommation et de communication. Cela explique pourquoi les marques doivent innover sans cesse dans leur manière de s'adresser à eux, passant de l'"Edutainement" (éducatif et ludique) à l'"Infotainement" (informatif et ludique)…


Exemple 39 : Ici, une légère "réécriture" s'impose !

Dans l'exemple ci-dessus, il semble, en effet, qu'un petit nettoyage s'impose : il suffirait, pour ce faire, de revoir la ponctuation. Démonstration :
(...) De deux choses l'une, apparemment : ou ils en ignoraient tout et leur incompétence mérite réflexion, ou ils étaient au courant et leur faiblesse ainsi que leur complaisance méritent sanction...

Exemple 40 : ... approuvée. M'enfin, m'sieur l'Immortel !




Exemple 41



Etrange distraction du préposé à la relecture de ce grand quotidien allemand ! Bien entendu, il fallait écrire : der Aufprall war so heftig, dass ein Passagier aus dem Korb geschleudert wurde… et non pas worden : le choc fut si rude qu'un passager fut éjecté de la nacelle et non pas : un passager été éjecté… ; en effet, deux participes passés consécutifs, sans auxiliaire, ça n'existe dans aucune langue connue !


Entre nous, des coquilles comme celle-là sont plutôt rares dans la presse allemande, difficile à prendre en défaut sur le plan de la syntaxe ! Il faut dire que les Allemands sont plus respectueux de la grammaire que les Français ; à titre d'exemple, il est impossible de formuler une interrogation, en allemand, du type sujet – verbe… ? Ex.: vous avez faim ? ou encore : tu as vu mon parapluie ? L'interrogation allemande impose la forme verbe-sujet : Sind Sie hungrig ? Hast du meinen Regenschirm gesehen ? Cela dit, nul n'est parfait !

Exemple 42





Un congrès sur la verrerie d'art ; une brillante contribution de quelqu'un qui maîtrise la langue de Goethe, à quelques petites impropretés près (l'apprentissage des déclinaisons est si lointain !), qu'un bon relecteur aurait dû pouvoir déceler…

von deutschen Kupferstechern in ganz Europa… ; in vielen Fällen findet man den gleichen Themenbereich… ; es wiederholen sich dieselben Kompositionen…, etc.



BILAN :

Voilà, donc, quelques exemples, que je n'ai pas mis longtemps à dénicher, sous la plume, y compris de quelques grands auteurs de langue française... Vous observerez qu'il est surtout question de presse, avec très peu d'exemples tirés de l'immense masse des romans et autres ouvrages déboulant tous les jours sur les rayons des librairies, mais ce n'est que partie remise : j'entends bien consacrer, un jour, un "blog" spécial aux "coquilles" et autres pataquès qui font florès sous la plume des plus prestigieux de nos auteurs, dont certains ont été moult fois couronnés (cf. plus haut, exemple n° 10). Mais un bon rewriter doit aussi être capable d'assurer des traductions, même si ce n'est pas obligatoire. En ce qui me concerne, je ne déteste pas l'exercice !




DEUXIEME PARTIE : UNE ANGLAISE A PARIS

(document ancien reproduit ici avec l'autorisation de l'auteur)


Extrait d'un roman de Mme A. M., écrivain britannique, basée à Brighton…
I was not concerned when our captain warned us about the snow storm because I was so exhilarated that in two and half hours we would land in Newark Airport and 1 would be in Ms. Parkers town in the evening. I had sent her a letter three weeks ago and believed she would be happy to see me. She had said a few limes during that summer that she hoped I would visit her one day. And now at last I was going to visit her and ask her to marry me. I smiled imagining how people in my village would react to the news. They always nagged me:
"Why don't you get married?"
"l can't afford it!", I would tell them.
"Why not? Men with less money have got married and bought a house." "But I am different!"
They always criticised me. None of them was really my friend. I had never been one of the village boys. I was a rebel. The black sheep. I refused to attend church, even though this meant that I would not be given the church identity card which everybody in the village was forced to carry. But I found a way round it. I saved up my pocket money, gave it to the priest as a bribe and got my card. My mother did not worry too much about the gossip circulating in the village about me. Two of my brothers, one a teacher, the other a clerk in the Ministry of Finance, lent the family a good enough name, and no one talked behind their backs. But 1 had chosen the path of adventure. When I became a singer, able to imitate the voice of Frank Sinatra and gave big concerts in Valetta, 1 gained a kind of right in the community to be different.


Traduction française

Tout à mon excitation à l'idée d'atterrir, dans à peine deux heures et demie, à Newark Airport, et de me retrouver ainsi, pas plus tard que le soir même, dans la ville de Mme Parker, je ne prêtai aucune attention à l'annonce du commandant de bord, nous informant de la tempête de neige en cours. Trois semaines auparavant, je lui avais envoyé une lettre et j'étais persuadé qu'elle serait heureuse de me voir. Ne m'avait-elle pas confié, plus d'une fois, au cours de l'été dernier, qu'elle espérait que je lui rendrais visite un jour ? Et me voilà enfin, allant à sa rencontre, afin de la demander en mariage. Je ne pus m'empêcher de sourire en imaginant de quelle manière les habitants de mon village réagiraient à l'annonce de l'événement, eux qui, en permanence, me harcelaient de leurs questions :
Mais pourquoi donc n'es-tu pas marié ?
Je n'en ai pas les moyens !, me contentai-je de répondre.
Et alors ? Des hommes peu fortunés s'étaient mariés et s'étaient acheté une maison !
Mais moi, je suis différent !
Ils ne pouvaient pas s'empêcher de me critiquer. Aucun d'eux n'était réellement mon ami. Je n'avais jamais appartenu au groupe des garçons du village. J'étais un rebelle. Le mouton noir. Je refusais d'aller à l'église, bien que cela signifiât que je me verrais refuser la carte délivrée par l'église, et que tout le monde au village était tenu de détenir en permanence. Mais je réussis à trouver une solution : je parvins à économiser de l'argent de poche, que je remis au prêtre en guise de pot-de-vin, ce grâce à quoi j'obtins la carte. Ma mère ne se faisait guère de souci au sujet des cancans circulant à mon sujet dans tout le village. Deux de mes frères, un professeur et un employé du Ministère des Finances, avaient conféré à la famille une assez bonne réputation, et personne ne se serait avisé de leur casser du sucre sur le dos. Seulement, moi, j'avais opté pour la vie d'aventurier. En devenant chanteur, un chanteur capable d'imiter la voix de Frank Sinatra et de donner de grands concerts à La Valette, j'avais acquis, enfin, au sein de la communauté, une sorte de droit à la différence.





TROISIEME PARTIE : TRAVAUX "SAVANTS"
(document ancien reproduit ici avec l'autorisation de l'auteur)


Il y a aussi les travaux "savants", à l'instar de ce qui figure ci-dessous, un extrait de mémoire de doctorat de 3ème cycle. Il s'agit, ici, de traduire en français des citations en allemand (archi)classique : le vieil allemand (moderne), cher aux rats de bibliothèque d'une certaine époque, avec ses phrases à tiroirs aux innombrables subordonnées... Dans les exemples figurant ci-dessous, les parties mises en exergue (couleur) ne comportent à l'origine (texte allemand) qu'une seule phrase !



· Exemple 1
Es stand ja den gelehrten Historikern frei, mich nachzuprüfen gegebenenfalls meine ganze Arbeit, wie Pekar so liebenswürdig sagt, als Täuschung zu erweisen. Das ist schon 1912, nach dem ersten Buche, eifrigst versucht worden und nicht gelungen. Vielmehr wurde ich 1914 von der Wiener Akademie der Wissenschaften, deren Historiker doch auch etwas davon verstehen, zum Mitglied ernannt…

Bien entendu, les historiens qualifiés avaient toute latitude de tester les compétences, voire de passer tous mes travaux au crible pour démontrer qu’il s’agit, comme le dit si aimablement Pekar, de tromperie. Cela a été ardemment tenté dès 1912, après la parution du premier ouvrage, mais sans succès. Bien au contraire, puisque j’ai été, en 1914, élu par l'Académie des sciences viennoise – dont il faut bien dire que les historiens qui la composent savent de quoi ils parlent – pour siéger en son sein…



· Exemple 2
Dass man im Reiche auch heute noch sehr wenig Verständnis für die Lage der 3,5 Millionen Sudetendeutschen in der Tschechei und nur geringe Anteilnahme an ihrem Geschicke findet, mag seine Erklärung finden in den durch eine falsche Erziehung herangebildeten politischen Eigenheiten des deutschen Volkes und vielleicht in der unklaren Haltung vieler Volksgenossen in der Heimat. Man versteht im Reiche noch immer nicht ganz die Bedeutung Sudetendeutschlands für das kommende Deutschland. Das scheint auch in dem wenig entwickelten Sinn der Deutschen für Politik begründet und nur so wird verständlich, dass die Angehörigen des deutschesten aller deutschen Volksplitter, die Sudetendeutschen, hier im Reiche nur nach ihrer ungewollten Staatsangehörigkeit behandelt werden. Es ist eine Schmach für die Binnendeutschen, ein Beweis dafür, dass sie aus den Jahren nach dem unglücklichen Aussgang des Weltkrieges noch nichts an Kastengeist und Blindheit für völkische Belange eingebüsst haben. Darin stimmen auch unsere wirklichen Brüder im Reiche, die sich aus innerster Überzeugung in den Dienst der sudetendeutschen Sache gestellt haben, rückhaltlos mit uns überein. Es ist richtig, dass sich das Reich, nach dem Zusammenbruche durch eine überaus scharfe Ausländergesetzgebung schützen musste, es ist auch richtig, dass sich das Reich durch Unterschrift des Versailler Diktates seitens seiner führenden Männer verpflichten musste, in der Behandlung der in seinen Grenzen wohnenden Ausländer keinen Unterschied aus der Nationalität herzuleiten, es ist aber durchaus kein zwingender Grund dafür zu erkennen, dass man im Reiche die Hochachtung vor den aufgezwungenen Friedenskapiteln soweit treibt, dass man das Volkstum der hier lebenden Sudetendeutschen, die für das Reich nicht optieren durften, nun mit Füssen tritt und ihnen ihr Deutschtum abspricht, was bisher nicht mal die Tschechen fertiggebracht haben.

Le fait qu'il se manifeste, encore aujourd'hui, peu de compréhension pour la situation des 3,5 millions d'Allemands des Sudètes en Tchécoslovaquie, et peu de compassion pour leur destin dans l'empire, pourrait s'expliquer par des particularités politiques du peuple allemand, nées d'une fausse éducation dudit peuple et, peut-être, de la position obscure de beaucoup de compatriotes en Allemagne même, où l'on ne semble toujours pas comprendre tout à fait l'importance des Sudètes pour l'avenir de l'Allemagne. Cela semble aussi s'expliquer par le peu de sens politique des Allemands, ce qui permet d'expliquer que les plus allemands de tous les Allemands éparpillés à travers le monde, les Allemands des Sudètes, ne soient traités chez nous que d'après une nationalité quíls n'ont pas choisie. C'est une honte pour les Allemands de l'intérieur, une preuve du fait que, des années après la fin malencontreuse de la guerre mondiale, ils n'ont rien perdu de leur esprit de caste ni de leur aveuglement en matière de vie des peuples. Sur ce plan, nos vrais frères dans le Reich, qui, sur la base de leurs convictions les plus intimes, se sont mis au service de la question sudète, partagent sans réserve notre opinion. Il est vrai qu'après la catastrophe, le Reich devait se protéger par une législation particulièrement sévère sur les étrangers ; il est également exact qu'à travers la ratification du dictat versaillais de la part de ses dirigeants, le Reich devait s'engager à ne pas induire de discrimination dans le traitement des étrangers présents sur son sol. Rien n'interdit cependant de devoir reconnaître que l'on a poussé si loin le respect manifesté, chez nous, envers les clauses de paix imposées par le traité, que l'on piétine les droits des Allemands des Sudètes vivant ici, et qui n'ont pas eu le droit d'opter pour le Reich, au point de leur contester tout droit à la nationalité allemande, chose que même les Tchèques n'ont pas réussi à faire.


· Exemple 3
« (…) In manchen Orten erhoffte man sich eine Beruhigung nach den Schrecken und Gewaltaten der Kriegsbesatzungen nach Übernahme der ordentlichen Polizei- und Verwaltungsbefugnisse durch die Tschechen. Es gab ein furchbares Erwachen aus dieser Illusion für die Sudetendeutschen, als die ersten Lastwagen mit den Revolutionsgardisten, die meist in deutschen Uniformen gekleidet und mit deutschen Waffen ausgerüstet waren, aus Innenböhmen in den sudetendeutschen Gebieten einfuhren. Während vielfach bis zu diesem Zeitpunkt die ortsansässigen oder früher in den sudetendeutschen Gebieten beheimateten Tschechen, die wieder dorthin zurückgekehrt waren, eine verhältnismässig vernünftige Haltung an den Tag legten – stellenweise waren in den Bezirks-Nationalausschüssen sogar anfangs deutsche Antifaschisten vertreten – brachten diese von den zentralen tschechischen Stellen organisierten und dirigierten Einsatzgruppen die ganze schreckliche Fülle von Mord, Gewalttat, Misshandlung, Schädigung, Raub und Diebstahl mit sich, so z. B. in Saaz, Brüx, Aussig, Landskroun, usw., wurden Massenexekutionen und Blutbäder inszeniert, die zu dem Schrecklichsten gehören, was in der Geschichte Europas zu verzeichnen ist. In Prag waren die Massenverbrechen unmittelbar in Verbindung mit den Strassenkämpfen seit dem 5. Mai aufgetreten…

... A plusieurs endroits, on espérait un retour au calme, après la terreur et les violences de l'occupation militaire, auxquelles avait succédé la prise du pouvoir en matière policière et administrative par les Tchèques. Pour les Allemands des Sudètes, bercés d'illusions, le réveil fut terrible, alors que les premiers camions, avec leur chargement de gardes de la révolution, la plupart vêtus et équipés d'uniformes et d'armes allemands, entraient dans le pays sudète en provenance de l'arrière-pays de Bohème. Si, jusqu'à cette date, les Tchèques originaires des Sudètes ou ceux qui en étaient partis autrefois et y étaient retournés, montraient une attitude assez raisonnable – de temps à autre, on est allé jusqu'à permettre à des antifaschistes allemands de siéger au sein des représentations locales des comités naationaux – d'un autre côté, des groupes d'intervention organisés et dirigés par un commandement centralisé tchèque se sont mis à commettre toute une série de meurtres, de voies de fait, d'abus, de dégradations, de vols et de rapines, comme on le verra dans les comptes-rendus qui suivent. Dans diverses localités, comme par exemple à Saaz, Brüx, Aussig, Landskroun, etc., des exécutions de masse et des bains de sang furent organisés, qui comptent parmi ce qu'il y a eu de plus terrible dans l'histoire de l'Europe. À Prague, ces crimes de grande ampleur sont apparus vers le 5 mai, en même temps que les combats de rues.




Nota bene

Pour en revenir à notre illustre "immortel" évoqué plus haut (cf. exemple n° 40), entre nous, quel mal y a-t-il à employer un terme parfaitement "francisé", comme nominé ? On dit bien coton, algèbre, alambic…, cacao, bambou, baobab, cacahouète…! Mais comme nos huiles de l'Académie Française n'aiment pas "nominé", alors on a pris l'(la mauvaise !) habitude de dire, lors des cérémonies de remise de prix, à la télévision, par exemple : "les nommés sont…", oubliant que le participe passé du verbe nommer supporte mal la substantivation : on le transforme difficilement en substantif/nom, contrairement à d'autres verbes comme mourir/mort/le (les) mort(e)(s) ; recevoir/reçu/le reçu, blesser/blessé/le (les) blessé(e)(s) ; condamer/condamné/le (les) condamné(e)(s) ; écrire/écrit/l'écrit…

Donc, j'y insiste : "les nominés" me paraît bien plus élégant et bien moins barbare et bien plus français que "les nommés" !

Pour finir, je ne résiste pas au plaisir de vous soumettre ce libelle, en forme de RAP (rap avant la lettre, mais tout le monde sait que les rappeurs n'ont rien inventé !), à mon avis, bien mieux troussé que la prose un peu lourdingue de notre académicien de tout à l'heure… Et ce n'est pas tout récent !

On n'entend que des mots à déchirer le fer
Le railway, le tunnel, le ballast, le tender,
Express, trucks et wagons ; une bouche française
Semble broyer du verre ou mâcher de la braise…
Certes, de nos voisins l'alliance m'enchante,
Mais leur langue, à vrai dire, est bien envahissante !
Faut-il, pour cimenter un merveilleux accord,
Changer l'arène en turf et l'exercice en sport,
Demander à des clubs l'aimable causerie,
Flétrir du nom de grooms nos valets d'écurie,
Traiter nos cavaliers de gentlemen-riders ?
Je maudis ces auteurs dont le vocabulaire
Nous encombre de mots dont nous n'avons que faire !


(Jean-Pons-Guillaume Viennet, 1777-1868, académicien français, élu en 1830 au fauteuil n° 22 contre Benjamin Constant)


Franchement, imagineriez-vous que l'on boutât, hors de nos dictionnaires, des mots comme tunnel, ballast, sport, wagon, express, club, reporter, budget…, et pourquoi pas tennis ou flirt ? Et par quoi allons-nous donc les remplacer ?

La chose est d'autant plus étrange que bien de ces mots, à l'apparence anglo-saxonne, ne sont que d'anciens emprunts faits par l'anglais au… français !

Eh oui ! C'est ainsi qu'au jeu de paume, il paraît que le serveur annonçait à son partenaire "tenez !", au moment de frapper la balle…; le jeu de paume, ancêtre du… tennis ! Quant au flirt, il s'agirait d'une importation (côté britannique) du vieux français : fleureter (cf. conter fleurette). Par ailleurs, des mots comme tonnelle, bulle (décret du pape), rapporteur, carré, mets, bougette (petite bourse dans l'ancien français) ont donné en anglais les formes : tunnel, bill, reporter, square, mess, budget.

Mais au fait, savez-vous seulement ce qu'est un "ufologue" ? C'est un spécialiste des OVNI (Objets Volants Non Identifiés), ovni se disant en anglais "U.F.O." (Unknown Flying Objects).

Et voilà : "ufologue" est donc un néologisme français fabriqué à partir d'un acronyme anglais. Il fallait oser ! Mais j'aurais tout aussi bien pu citer les GPS, Blog, MP3, MPEG, Web, Internet, Wifi, Rap, et autres cyber…, joystick, Playstation...

Comme quoi, les académiciens et autres grands inquisiteurs arc-boutés sur une prétendue pureté de la langue française ont du souci à se faire !



Post-scriptum


Pour ceux que ça intéresse : je "rewrite" un peu partout, et à partir de n'importe quel type de support : document imprimé, CD-ROM, clé USB voire courrier électronique en pièce jointe, mais aussi sur site, en me déplaçant chez la clientèle (PC, McIntosh). Pour toute commande, un devis préalable sera dressé. Bien évidemment, pour les travaux d'une certaine ampleur, voire d'une ampleur certaine ou susceptibles de s'étaler sur un certain temps, toutes les formules sont envisageables : pige, télétravail, temps partiel, CDD. Tous logiciels ou presque (Microsoft Word, Excel, Access, Powerpoint, Adobe Photoshop, Quark X-Press, etc.)




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